Comment photographier les animaux sauvages :
L’affût du photographe :
L’affût peut prendre plusieurs formes. Son rôle est de vous cacher aux yeux de l’espèce animale que vous souhaitez photographier. Bien q’une partie des animaux ne voient pas les couleurs, il est conseillé de limiter les contrastes et les couleurs avec du matériel de camouflage. Le matériel suivant aide à la construction de l’affût : Une toile camouflée, une bâche verte, doublée d’un filet de camouflage, un affût démontable prévu pour la chasse. Un cabanon ou un mirador de chasse dans un arbre, à proximité de point d’eau ou de passage d’animaux feront très bien l’affaire. Plus simple encore, une voiture dont la forme est inconnue des animaux peut jouer le rôle d’affût. Encore faut-il que la faune souhaite approcher de la route. Dans en étang ou en canardière, recouverte de filets de camouflage, une chambre à air gonflée donnera un appui confortable à l’appareil. Une combinaison étanche ou un pantalon de pêche tiendront le photographe au chaud et au sec pendant les heures d’attente. L’animal n’est pas dérangé par l’affût, encore moins si la cachette est installée depuis plusieurs jours. Avantages : De bons résultats avec une bonne proximité. Inconvénients : l’attente, l’immobilité.
L’approche en tenue de camouflage
La plus grande discrétion est à adopter. Une tenue camouflée, une progression à contre vent et sans bruit offre toutes les chances au photographe. A la recherche de toutes traces animales, le photographe animalier aiguisera ces sens lors de l’approche. Les traces de pattes, les marques dans les arbres, crottes et dépôts de fourrures seront autant d’indices qui le mèneront sur un bon passage animalier. Le chant de l’oiseau ou le brame du cerf parle à l’oreille de celui qui saura les reconnaitre. Quelques odeurs distinctives marque les terriers et lieux de passages fréquents. Près du but, le comportement à adopter changera suivant l’espèce à photographier. L’animal craintif tournera les talons aussitôt, alors que d’autres espèces vous tolèreront alors qu’elles vous auront flairé depuis longtemps. Dans ce dernier cas une approche des plus longue porte souvent ses fruits. Sans bruits et sans mouvements brusques vous approcherez pas à pas. Mieux vaut photographier de temps en temps même si la focale vient à manquer pendant toute l’approche. Dans ce dernier cas, ayez la patience et l’intelligence de ne pas déranger l’animal. Si celui-ci vous surveille, vous n’obtiendrez qu’une photo ordinaire ou une fuite dans la seconde qui suit. Avantages : Possibilité de combiner l’approche à une randonnée, mobilité assurant de bons plans en avant et en arrière de l’animal. Inconvénients : Distance plus grande qu’avec un affût bien placé, bruit pendant les déplacements.
Cellule de détection.
Un peu d’électronique ou des contacts mécaniques peuvent déclencher un appareil photographique sans la présence de l’Homme. De nombreux appareils acceptent le raccordement de capteurs sur la fiche de branchement des télécommandes. Les contacts du capteur déclencheront l’appareil à votre place. [1] On trouve des cellules ou des barrières infra rouge en kit électronique chez les web commerçants pour 10 ou 20 euros. Des capteurs électromécaniques par pression au sol ou fixés sur des branches peuvent détecter la présence d’un gibier ou d’un volatile. Voyez un technicien en électronique ou le SAV du fabriquant d’appareil photo pour tous ces montages. Avantages : La présence du photographe n’est plus obligatoire. L’animal très craintif pourra être photographié. Attention aux odeurs que vous pourriez laisser lors de l’installation du matériel. L’animal tournera les talons s’il sent l’odeur de votre passage. Inconvénients : La restriction d’utiliser un mode rafale, une grande profondeur de champ et un grand angle. (Personne ne peut faire la mise au point ou de visée précise.) Beaucoup de rebut en mode rafale oblige une carte mémoire de grande capacité.
Déclencheur distant
Des télécommandes à fil, infra rouge, à haute fréquence FM ou AM ou plus simplement un déclencheur à câble mécanique classique vous donne la distance nécessaire. Avantages :assure une proximité impressionnante sans nécessiter la présence humaine dans l’environnement proche de l’appareil. La mise au point sera réglée par la télécommande. Inconvénients : A moins de pouvoir déclencher sans cadrer dans le viseur, le grand angle est encore de la partie.
Nourrissage des animaux
Attirer les animaux avec de la nourriture peut être tentant. Malheureusement le nourrissage perturbe la faune : D’une part les habitudes naturelles de l’animal sont modifiées et peuvent le rendre dépendant de l’Homme. D’autre part une nourriture inadaptée peut empoisonner l’animal. (En exemple, le pain ne rentre pas dans le régime alimentaire de la plupart des volatiles.) Par respect de la faune, le nourrissage sans contrôle est à bannir.
Garder ses distances
Les animaux ne doivent pas être dérangés. La photographie d’une espèce rare est bien entendue très tentante, mais vous ne devez pas oublier la fragilité de l’espèce menacée d’extinction. Si vous dérangez la faune, vous serez immédiatement verbalisée : Non pas forcément par le garde chasse ou l’agent de surveillance des forêts, mais par la fuite de l’animal, ce qui pour réussir des photographies n’est pas idéal, vous en conviendrez.
