Mayday mayday, on va amerrir.
Nous revenons dépit, d’une exposition sans aucun intérêt. Nous ne la nommerons pas, sa misère n’a pas besoin de publicité supplémentaire. Sans le moindre moyen, sans la moindre énergie, l’art touchait pourtant le fond avec une force incroyable. C’était au point de se demander si l’on ne souhaitait pas l’oublier dans les abysses les plus profonds.
Un budget pourtant considérable.
L’élu des lieux bougonnait et c’est sans retenue aucune qu’il s’est confié à nous. Le budget était pourtant considérable, mais finalement complètement absorbé par l’agence d’événementiels. Les artistes ont créé de leur maigre poche, rien ne leur a été redistribué. Un refrain qui se répète très régulièrement quand les collectivités et organisations sous-traitent sans droit de regard.
Résultat ?
Des œuvres en matériaux recyclés, des artistes honteux, des connaisseurs et des journalistes médusés par le tapage, un timide médiateur stagiaire, un vernissage déserté sitôt les petits fours absorbés. Un flop presque amusant s’il ne s’agissait pas d’argent public. Marianne rejoignait le fond de la fosse des Mariannes. Monsieur le Maire était en profonde apnée.
Rendez-vous est pris pour l’année prochaine.
Fort heureusement pour la collectivité, nous avons rebondi rapidement et proposé notre organisation d’artistes en collectif. L’élu a retrouvé un peu d’air et la sérénité. Rendez-vous est pris pour l’année prochaine.