Une escapade "électrique"
Le grésillement de la ligne haute tension nous accompagne pendant l’ascension. L’étroitesse de notre chemin témoigne de son abandon. Aucun guide de montagne ne mènerait un client vers ce sommet oublié. Notre carte précisait un autre sentier moins "électrifié", mais nous l’avons loupé. La nature reprend ces droits rapidement. Le voisinage de ces compagnons métalliques nous dérange. Au sommet, la présence des pylônes de passage de crête est imposante.
Polémiques "au sommet"
Au goût de certains, les études de tracés enterrent les financements nécessaires aux installations plus discrètes. En terre, seul repose le béton oublié des anciennes lignes démontées. Pour les autres, le surcoût d’une ligne enterrée sacrifie les finances publiques. Tant d’arguments donnent à ce bras de fer la rigidité d’un pylône.
Essais photos et état des lieux.
Tout en lignes géométriques dignes de l’art russe du début du siècle, les pylônes foulent le ciel tel des arbres de fer indécents. La photographie témoigne d’un esthétisme souvent perçu comme déplacé.